Quel coach avait selon toi la meilleure équipe au début de l’aventure ?
Au départ, c’est Jenifer qui avait la meilleure équipe. Mais, au fur et à mesure des émissions, on a pu constater que l’écart se resserrait puisque, même si elle avait initialement la meilleure team, ça ne se joue pas entre les quatre équipes mais au sein de chaque groupe. Les candidats de Jenifer se sont battus et éliminés entre eux, donc il n’y avait pas de danger pour ceux des autres coachs. Ce n’est que lors de la finale que les derniers candidats de chaque équipe s’affrontent entre eux.
Un pronostic ou une préférence quant au futur gagnant de The Voice ?
J’aimerais bien que ce soit Nuno (dernier candidat de l’équipe Pagny, ndlr). Il a le talent pour remporter la compétition et beaucoup de métier. Je peux me tromper, mais je pense que c’est bien parti pour lui…
Comment as-tu vécu l’aventure avec ton coach Florent Pagny ?
J’ai très bien vécu cette aventure avec lui et je ne regrette pas, même aujourd’hui, de l’avoir choisi comme coach. C’est quelqu’un que j’apprécie, dont j’aime la manière de penser. Il est cash et honnête. Il a opté pour la stratégie aux portes de la demi-finale, probablement pour faire gagner Nuno, et il a eu le courage de le dire même devant les caméras.
Au fil des semaines, Florent était là pour nous donner des conseils sur la manière d’interpréter et sur le choix des chansons. Nous n’avons malheureusement pas eu le temps, dans ce rythme effréné, d’approfondir le travail sur la technique vocale.
C’est parce qu’on a une énorme pression et un timing très serré que dans cette émission, il faut être pro et savoir gérer son stress, comme ses émotions. Il faut du métier ! Je suis d’ailleurs impressionné par les petits jeunes qui ont participé à la compétition : si à 16 ans ils savent faire ça, de quoi seront-ils capables à 28?
Avec quels candidats as-tu eu le plus d’affinités ?
Avec les gens du Sud (rires) ! Notamment Victoria Petrosillo, Sophie Tapie, Loïs Silvin et Julien Mior avec qui j’ai fait la Battle.
Je me suis évidemment entendu avec tout le monde mais, avec les gens du Sud, on était particulièrement soudés. Nuno, je le connaissais depuis longtemps et j’avais déjà travaillé avec lui: c’est quelqu’un que j’aime bien.
Ton meilleur moment sur les primes ?
Sans hésitation, celui au cours duquel j’ai été sauvé par le public. C’était le premier prime, le 13 avril, et j’avais chanté « Somebody to Love » de Queen. Le vote du public a été ce jour-là ma plus belle récompense. C’est mon plus beau souvenir.
Comment as-tu vécu ton élimination ?
J’ai été déçu parce partir ne fait jamais plaisir, surtout à ce stade-là de la compétition, aux portes de la tournée. Le choix de Florent Pagny était stratégique et il n’a donc pas jugé la prestation mais a juste « choisi la belle » comme il l’a dit (Dièse, ndlr). Il préférait prendre une fille. Est-ce pour la tournée ou pour d’autres raisons ? Je l’ignore. Cette décision m’a déçu parce qu’il n’avait jamais été stratégique jusqu’à ce moment-là et avait toujours jugé sur l’instant.
Tu étais globalement d’accord avec les choix des coachs ?
Non, pas toujours. Je pense que sur les primes, ça ne se joue plus en fonction du talent des candidats mais en fonction de la popularité, des votes du public – parfois très étonnants. Ce n’est donc pas une vraie défaite de perdre sur les lives.
Je ne crois vraiment pas qu’il y ait une quelconque pression de la production, mais plutôt une influence des média, du public, des réseaux sociaux… Les coachs voient et entendent tout ce qui se dit et perçoivent ainsi « la gagne ». Ils choisissent donc les personnes les plus populaires, les futurs gagnants. Pour eux, ce n’est qu'un jeu.
Un mot sur Lara Fabian?
C’est une très belle rencontre de cette aventure. Je ne pensais déjà pas avoir l’occasion de la croiser et, en plus, de la toucher autant. Savoir qu’elle continue à parler de moi pendant les interviews, c’est vraiment émouvant.
J’ai d’ailleurs une petite anecdote… Le soir de mon départ, vingt minutes après l’annonce de mon élimination, j’étais dans une « loge de réconfort » avec champagne et bonbons (ce qui ne fonctionne pas forcément !) et là, Lara m’a appelé directement sur mon portable. Elle voulait m’encourager, me dire qu’il ne fallait surtout pas que je m’inquiète, qu’elle avait souvent eu aussi des bâtons dans les roues, qu’elle n’avait jamais été très comprise et qu’il ne fallait pas que je m’en fasse pour la suite. L’avoir au téléphone m’a vraiment fait très plaisir, c’était une belle surprise.
J’aime la chanson française et les grandes voix, donc je suis Lara depuis plusieurs années et tout cela m’a touché.
Parle-moi de tes projets…
J’ai préparé un EP avant The Voice et je m’apprête donc à le diffuser, comme je comptais le faire avant l’aventure. Je vais tenter de le proposer à une maison de disque, me produire sur scène et essayer de faire connaître mes chansons.
J’ai eu des contacts très intéressants depuis que je suis sorti du programme, mais rien d’officiel… On y travaille !
Propos recueillis par Laura Trompette
http://www.newsring.fr/culture/3769-la-plus-belle-voix/52901-the-voice-selon-benjamin-bocconi-sur-les-primes-la-popularite-passe-avant-le-talent