Benjamin Bocconi avait ému coaches et public lors de sa prestation aux auditions à l'aveugle de The Voice. Sur un titre de Jean-Jacques Goldman, dédié à sa soeur, Benjamin avait séduit Garou et Florent Pagny, bluffés par sa capacité à chanter dans les graves et sa puissance. L'émotion qui se dégage de sa voix nous a conquis nous aussi.
Il faut dire que l'on connaissait déjà le jeune homme pour sa participation au spectacle de Pascal Obispo, Adam & Eve. Récemment, Benjamin a lancé sa carrière solo avec un single, "Mégalo".
Dans The Voice, Benjamin a aussi séduit Lara Fabian, qui a récemment annoncé être tombée sous le charme de sa voix. En tout cas, l'aventure semble sourire au jeune homme puisqu'il vient d'être sélectionné avec brio pour aller sur les primes, à l'issue d'une battle acharnée sur "La Quête" de Jacques Brel.
Benjamin revient avec nous sur son parcours et ses envies pour la suite de sa carrière.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Benjamin et j’ai 27 ans. J’ai toujours eu de l’intérêt pour la musique, même si je suis le seul de ma génération à avoir persévéré dans cette voie dans la famille.
Comment en es-tu venu à la musique ?
A partir du moment où j’ai pris conscience que je pouvais jouer avec ma voix, vers 10 ans, cette passion a pris beaucoup de place, jusqu’à devenir une vocation. Le déclic a vraiment eu lieu quand, lors d’un concours de chant, j’ai interprété « la serveuse automate » de Starmania sous l’œil et surtout l’oreille avertis de Fabienne Thibault. C’est à l’âge de treize ans qu’elle m’a distingué, mais aussi donné quelques conseils. Par exemple, sur l’importance d’avoir plusieurs cordes à son arc pour être à l’unisson avec le public au-delà de la simple interprétation, pour savoir se réinventer sur la durée.
J’ai eu en dehors de ça un parcours assez classique de musicien en devenir : école de musique, chœur de l’opéra, Maîtrise des Bouches-du-Rhône… Souvent payés avec les économies de ma grand-mère.
Tu as participé à plusieurs spectacles musicaux, et as donc une expérience de comédien, c’est quelque chose d’important pour faire de la télé ?
L’expérience de la scène est quelque chose qui s’acquiert, et que j’ai eu l’occasion de travailler en effet, en orchestre dans les Alpes Maritimes notamment, puis par le biais de rôles de comédies musicales. Je pense que pour bien apprivoiser les caméras, il faut connaître certaines bases.
Mais pour être honnête, lors des "Auditions à l’Aveugle", j’étais à 200% dans la compétition, et je ne pensais pas forcément à mon image. Je pense avoir été plutôt naturel.
Comment as-tu fais ton choix de chanson ?
Le choix de la chanson s’est fait de manière presque fortuite puisque j’ai fait des essais sur quelques morceaux du répertoire proposé, et il se trouve que, comme cette chanson avait un vécu rattaché, c’est celle pour laquelle j’ai été le plus percutant… C’était du Goldman, donc une valeur sûre de la Chanson Française.
Tu retrouves dans The Voice Nuno Resende, avec qui tu jouais sur Adam & Eve, et Olympe, avec qui tu avais aussi partagé un spectacle musical. Quelle est l’ambiance dans les équipes ?
Nuno est un collègue, il est même davantage car nous avons partagé des expériences très fortes sur Adam et Eve, donc avec lui, comme avec les autres membres de l’équipe d’ailleurs, on se serre les coudes. The Voice ne modifie pas les rapports cordiaux avec des gens que je connaissais déjà, comme Olympe. Pour moi, compétition ne veut pas dire « mise à l’écart » : on peut tout à fait apprécier le talent des autres compétiteurs, et l’idée de se mesurer à eux est très stimulante (malgré l’appréhension).
Tu es musicien, et tu composes toi-même tes propres titres, ce n’est pas frustrant de devoir interpréter uniquement des reprises sur l’émission ?
Non car je puise moi-même mon inspiration dans ces « incontournables ». Ces titres, quel que soit le registre, font partie intégrante de mon univers musical, et c’est une culture commune aux artistes et au public qui fait toujours vibrer.
Ce qui n’empêche pas que j’attende impatiemment d’être suffisamment connu pour pouvoir vivre de ma propre musique.
Tu as choisi de continuer l’aventure avec Florent Pagny, qu’est-ce qui a motivé ta décision ?
Florent Pagny est réputé pour être un coach qui apprécie les voix puissantes, j’ai donc été flatté par sa plaidoirie, je l’avoue. Par ailleurs, il a déjà fait ses preuves au cours de la saison 1 et sait manifestement amener les talents à se dépasser.
Ce qui n’enlève en rien le regret d’avoir dû « choisir » entre lui et Garou.
Tu viens de sortir ton premier single, « Mégalo », peux-tu nous en dire plus à son sujet ?
En effet j'écris et je compose depuis l'âge de 18 ans et c'est une fierté de pouvoir enfin faire écouter mes titres et d'avoir un retour positif des gens qui les écoutent.
Tu es aussi en préparation d’un album. Vers quel univers musical te diriges-tu ?
Mon univers est influencé par toutes les musiques que j'écoute depuis mon plus jeune âge. Il s'en dégage une musique Pop Rock avec des sonorités assez modernes mais en même temps accessible à tous.
A l'heure actuelle mon album est quasiment prêt, mais j'attends juste le moment et l'opportunité.
Un dernier mot ?
Il y a un proverbe chinois qui dit qu’ « un ami est une route, et un ennemi un mur ». Alors moi j’aimerais faire un bout de chemin avec vous, et que la route soit fructueuse et riche en émotions partagées.
http://www.ptitblog.net/television/the-voice-benjamin-bocconi-nous-parle-de-son-experience_art9112.html